"Internet et Entreprises: Mirages et Opportunités"
vient de paraître.
Au gré de la presse au jour le jour...
Lu dans Inside Gartner This Week (Vol XXI, No 42, 19 octobre 2005)
Les outils de messagerie instantanée continuent à se répandre dans les entreprises, et on remarque aujourd'hui trois grandes tendances :
- l'usage des messageries instantanées (MI) continue à se développer, malgré l'absence de prise en charge par l'entreprise ;Cependant, tout n'est pas simple : les outils de MI (MSN Messenger, Yahoo, AOL IM, etc.) ne sont pas compatibles entre eux, ce qui conduit la plupart des utilisateurs à installer plusieurs logiciels "clients" sur une même machine ou à faire appel à des logiciels tiers, capable de consolider plusieurs listes de correspondants sous une interface unique.
Gartner a constaté que 62 % des entreprises consultées n'offrent aucune solution de MI officielle. Mais cela varie fortement en fonction de la taille des entreprises, les grandes entreprises étant moins nombreuses à ignorer le sujet (44,6 % contre 84 % dans les petites organisations).
La même enquête montre que 57 % des personnes interrogées utilisent les outils de MI sur le lieu de travail, pour des usages personnels, ce qui représente une utilisation non régulée des réseaux publics. Mais une proportion similaire affirme utiliser les MI à domicile pour des besoins professionnels.
En terme de valeur perçue par les utilisateurs, les MI génèrent trois grands types de réponse :
- l'efficacité (plus rapide que le courrier électronique, résolution rapide des problèmes, possibilité d'attirer plus facilement l'attention...) ;En conclusion, Gartner recommande aux entreprises de prendre conscience de l'utilisation souterraine des MI et de prendre des mesures pour en assurer le contrôle et la gestion.
En termes d'innovations technologiques, le traitement de la voix n'a pas fini de nous étonner.
La société américaine Voxonic produit un logiciel qui effectue le "post traitement" d'un flux audio pour lui donner l'apparence de la voix d'une autre personne. Il suffit d'un enregistrement de 15 minutes en studio de la voix cible pour pouvoir ensuite l'appliquer sur n'importe quel flux et lui donner les caractéristiques du locuteur choisi.
Les applications sont évidemment nombreuses et séduisantes.
Supposons qu'un chef d'entreprise doive s'adresser au personnel de sa filiale chinoise : il lui suffit de faire lire son discours par un chinois, puis de faire convertir l'enregistrement avec sa propre voix.
Le logiciel peut même travailler sans l'intervention d'un tiers : il est capable de générer le son par traduction directe depuis un texte ("text-to-speech"), cette solution étant toutefois un peu moins confortable. Il faut alors disposer de 20 à 40 heures d'enregistrement de la voix cible, en qualité studio, et le résultat n'est valable que pour une seule langue.
La technologie de Voxonic était conçue à l'origine pour aider au doublage des films dans diverses langues étrangères, mais elle s'est heurtée à la difficulté de gérer les cachets complémentaires des acteurs pour l'utilisation de leur voix "modèle". Ce qui donne une idée des risques sous-jacents de cette technologie : comment faire dire à quelqu'un ce qu'il n'a jamais dit...
Pour limiter les risques, Voxonic assure un contrôle total de sa technologie, et ne traite les voix qu'avec l'accord de toutes les parties.