Google

29 mars 2006

Un professeur demandes aux élèves de ne plus utiliser leur ordinateur portable en cours

Lu dans USA Today, le 21 mars 2006

Un professeur de Droit de l'université de Memphis, demande désormais à ses élèves de ne plus utiliser d'ordinateurs portables durant ses cours.

L'argument est simple : la présence des portables empêche le contact visuel entre le professeur et son auditoire, et constitue une sorte de haie défensive entre le professeur et les élèves.

Dans ses arguments, le professeur estime que les élèves peuvent prendre des notes avec un stylo et du papier. Elle ajoute qu'elle préfère des élèves qui réfléchissent et analysent au lieu d'enregistrer l'intégralité de son discours.

Les étudiants concernés se sont plaints par pétition interposée, craignant que la pratique fasse boule de neige auprès d'autres professeurs.

Question : les étudiants américains ne savent peut être plus écrire avec un stylo ?

19 mars 2006

Internet : "espace de liberté" ou "espace de non droit" ?

Devinette (une autre) :

- C'est un "formidable espace de liberté".
- On y rencontre des quantités d'inconnus avec qui l'on peut discuter, s'amuser.
- On y trouve aussi des sources d'information à foison.
- Chacun s'y exprime librement.
- Certes, il s'y trouve parfois des débordements, trafics et pornographie.
- Mais cela reste une extraordinaire école de la vie.
C'est,...

...la RUE.

Mais cela pourrait aussi être l'Internet, à qui ces affirmations font généralement référence par les temps qui courent.

Alors, l'Internet doit-il être ce que la Rue n'est pas : un espace de non-droit, où tout serait gratuit, toute expression autorisée, même au détriment d'autrui ?

Imagine-t-on pouvoir s'emparer d'une pile de périodiques à la devanture du kiosquier, ou de CDs musicaux dans les rayons spécialisés, et les distribuer gratuitement aux passants ?

Alors, oui à l'Internet "espace de liberté", mais, comme la rue, avec un minimum de règles, le respect et la protection des intérêts de chacun !

DADVSI : ou comment faire de la France un "no man's land" de l'information

Après de longs et houleux débats, l'Assemblée Nationale est sur le point de valider le fameux projet 
 
DADVSI : Projet de loi relatif aux droits d'auteur et aux droits voisins dans la société de l'information
 
et en particulier son article 7 qui stipule :
 
Les mesures techniques [...] destinées à empêcher ou limiter les utilisations non autorisées [...] d'une oeuvre, autre qu'un logiciel, d'une interprétation, d'un phonogramme, d'un vidéogramme ou d'un programme, sont protégées [...].
[...]
Les mesures techniques ne doivent pas avoir pour ffet d'empêcher la mise en oeuvre effective de l'intéropérabilité.
 
1/ Prenons le cas de la musique vendue par Apple via son iTune Music Store : les morceaux achetés de cette façon sont codés pour n'être utilisables qu'avec le logiciel iTune, ou joués sur les baladeurs iPod.
 
Compte tenu de l'importance que représente cette activité pour Apple, peut-on imaginer que le constructeur supprimera de son système intégré (Music Store - iTune - iPod) les mesures de protection qui ouvriraient la porte à des environnements concurrents ? On peut craindre au contraire, que "grâce" à la loi DADVSI Apple ne soit réduit à fermer son activité sur le marché Français. Les consommateurs qui croyaient y trouver leur compte risquent bien d'être les dindons de la farce DADVSI..
 
2/ Dans une société où l'économie n'est plus basée sur le commerce de l'agriculture, ni de l'industrie, mais bien sur celui de l'information, est-il bien réaliste d'imposer dans notre village gaulois une quasi gratuité de certains contenus.
 
Et d'ailleurs, pourquoi avoir exclu les logiciels de la loi ? Cela aurait été amusant de pouvoir imposer aussi l'intéropérabilité des logiciels : j'achète une version de Microsoft Office pour Windows, et je dois pouvoir l'installer sur tous les ordinateurs à mon domicile, y compris mon Macintosh et ma machine Linux !
 

08 mars 2006

Le monde fou, fou, fou du Web 2.0

Devinette ! Que sont :
 
BubbleShare, Kaboodle, SixApart, AllPeers, Streakr, Wetpaint, PodServe, Zigtag, ValleyWag, Newsvine, ZoomCloud, Snaptune, Memeorandum, Ether, Fold, Edgeio, Maxthon, Mabber, Tangler, BlogBeat, Flyspy, Meebo, Foldera, BlogBurst, Campfire, AllPeers, Podbop, Skickam, Ning, 3bubbles, Flickr, Dabble, Songbird, Feedster, Megite, Gtalkr, Friendster, Pandora, Attensa, ZoomTags, Del.icio.us, Digg, FireAnt, Tello, BillMonk, Fleck, PodZinger, etc.
 
Ce sont les noms de quelques unes des sociétés qui se créent à un rythme effréné dans la mouvance du "Web 2.0". Chaque nom correspond, à peu de choses près, à un site http://www.[le nom].com où l'on peut voir à l'oeuvre l'une des innombrables nouveautés proposées par des créateurs prodiges, parfois innovantes, souvent amusantes, quelquefois inutiles, voire franchement absurdes. Tous font preuve d'une grande imagination, y compris pour la conception du logo de la société qui semble être souvent le point de départ, fièrement affiché sur une page d'accueil "en cours de construction" !
 
Une sorte de maniaque répondant au nom de Michael Arrington a entrepris de suivre ces "startup" créatives au jour le jour, sur Techcrunch,  un site dédié à l'observation du Web 2.0.
 
Un flus RSS pemet de lire chaque jour près d'une dizaine d'annonce de nouveaux concepts, issus de ces micro entreprises, mais aussi les nouveautés proposées par les grand noms du Web, comme Google qui lance régulièrement de nouveaux produits, comme récemment Google Pages (pour construire son site web sans programmer) ou prochainement Google Calendar (un agenda conçu pour Ajax, nouveau standard pour interfacesweb "riches".
 
Pour tout savoir sur le futur du Web (ou est-ce le Web du futur ?), connaître les annonces de produits avant même la disponibilité de la version "bêta", une seule adresse : Techcrunch
 
(Ceci n'est pas une publicité rémunérée !).

07 mars 2006

L'interface utilisateur du poste de travail va progressivement changer au cours des trois prochaines années

Dans une note de recherche de janvier 2006, les analystes de Gartner anticipent de profondes transformations dans l'interface utilisateur sur les postes de travail, sans toutefois prévoir des ruptures technologiques majeures.
 
Une interface en évolution
 
Ainsi, les notions de fenêtres "pop-up" et de barres d'outils personnalisables, considérées comme un facteur de perturbation pour l'attention de l'utilisateur, devraient disparaître d'Office, au profit d'un "ruban" contextuel, d'outils ponctuels et de prévisualisation contextuelle.De même, Vista (la prochaine version de Windows) apportera des prévisualisations et miniatures mises à jour en temps réel, des fenêtres et des dialogues moins encombrés, et une utilisation accrue des effets en trois dimensions.
 
Difficile de prédire l'efficacité de ces changements, mais ils devraient apporter une amélioration sensible du confort et de la productivité, essentielle devant l'accroissement du travail multi-tâches et du traitement de l'information en temps réel.
 
Vista apporte également la "Sidebar", où l'utilisateur réunit divers "gadgets" (horloge, flux RSS, indicateurs d'état) déjà connue des adeptes de Yahoo Widgets (ex-Konfabulator) ou des afficionados de Mac OS X.
 
Les technologies d'animation devraient aussi prendre une place croissante, permettant d'ajouter une nouvelle dimension à l'information, ceci étant particulièrement apprécié des jeunes générations élevées avec les jeux vidéo, la richesse visuelle de MTV et les environnements d'information multi modes.
 
La restitution
 
Ces interfaces demandent des ressources "écran" en croissance permanente. On devrait ainsi voir augmenter la résolution et la taille des écrans, et se généraliser la pratique des écrans multiples. D'ici 5 ans, les écrans de 25 pouces (ou plus) et d'une résolution de 1920 x 1080 devraient être monnaie courante, y compris sur les portables en mode multi affichage.
 
D'ici 2009, les écrans multiples seront courants, mais d'une façon "asymétrique". Il ne sera pas rare de disposer d'un petit écran affichant un calendrier ou des informations d'état, ou d'un écran "coup d'oeil" inclus dans le clavier, le téléphone ou tout autre périphérique, pour afficher des informations instantanées, y compris à l'extérieur d'un ordinateur portable lorsque celui-ci est éteint. Ceci devrait générer de nombreuses applications nouvelles, comme l'affichage d'un agenda.
 
D'ici 2010 les technologies reposant sur le "papier électronique" devraient permettre des affichages extra larges, monochromes et à basse résolution, intégrables à coût limité dans des parois amovibles ou des tableau papier. En 2015, il devrait être possible d'interagir avec un affichage mural doté d'une reconnaissance des gestes.
 
Des petites affichages à bas prix devraient aussi transformer des périphérique plus courants : il existe déjà un clavier dont les touches sont dotées de mini écrans à cristaux liquides, permettant la reconfiguration du clavier par le logiciel.
 
La sortie audio devrait prendre plus d'importance, avec des utilisateurs conditionnés par le monde multitâches à accompagner leur activité de musique et de sons divers. Il faut s'attendre à devoir gérer une prolifération sonore et à prodiguer des conseils d'utilisation pour éviter le "chaos auditif".
 
L'acquisition
 
Les fonctions audio vont se développer de façon native dans Windows : non seulement pour le contrôle vocal ou pour la dictée, mais aussi pour utiliser l'ordinateur comme combiné de voix sur IP.

De la même façon, la capture vidéo doit se généraliser, moins pour la vidéoconférence que pour de nouvelles applications. Office (et OneNote) sont prévus pour gérer la capture et la reconnaissance de texte sur des documents papier directement sur le bureau de l'utilisateur. La même caméra pourra constater que l'utilsateur arrive à son poste et provoquer l'allumage de l'ordinateur, ou le mettre en veille lorsque l'utilisateur s'en va. Les économies d'énergie générées pourraient à alles seules financer la technologie.
 
Inconvénient majeur : lorsque l'ordinateur vous regarde et vous écoute en permanence, comment savoir qui écoute ce que l'ordinateur entend ? Les risques pour la vie privées pourraient être un frein à une adoption massive.
 
Même si les ordinateurs tablettes se sont bien développés avec une amélioration de la reconnaissance de l'écriture, ce n'est pas avant cinq ans que l'on devrait pouvoir compter sur la reconnaissance d'une page d'écriture manuscrite. Toutefoisle stylet reste un excellent outil pour pointer, cliquer, copier/coller, et effectuer toutes sorrtes de graphiques.
 
Recommandations
 
- Ne pas se laisser embarquer par des vagues médiatiques récurrentes (reconnaissance vocale, reconnaissance de l'écriture manuscrite)
- Commencer à envisager les écrans larges à résolution accrue pour pouvoir gérer des grandes quantités d'information
- Penser à de modestes évolutions à impact fort : clavier à touches dynamiques, outils de pointage intégré au clavier (molette d'assistance à la navigation)